Retour d’expérience : l’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie
Contribution de Samy Bounoua
Si de nombreux doctorants de l’IRHiS connaissent l’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie (certains en sont même des membres actifs), ce n’est pas le cas de tous. Il n’est donc pas inutile de présenter cette société savante, d’autant que beaucoup d’entre nous sont aussi enseignants ou se destinent à l’être.
L’APHG a un âge vénérable. Fondée en 1910, reconnue d’intérêt général en 2016 et agréée par le ministère de l’Éducation Nationale l’année suivante, elle a pour vocation de réunir les professeurs d’histoire et de géographie de l’enseignement secondaire et supérieur. Elle est également ouverte aux enseignants du primaire, ainsi qu’aux étudiants, aux chercheurs non enseignants et à tous les passionnés d’histoire, de géographie et de pédagogie.
Parmi ses nombreuses activités, l’APHG édite la revue trimestrielle Historiens & Géographes. Cette publication de référence propose des dossiers approfondis sur des thématiques liés aux questions de concours, aux programmes scolaires et à l’actualité historiographique, laquelle n’est jamais très éloignée de l’actualité tout cours (le dernier dossier porte ainsi sur la caricature, en hommage à Samuel Paty). Elle propose également des bibliographies complètes pour les candidats au CAPES et à l’agrégation, des mises au point scientifiques et pédagogiques, des entretiens avec les meilleurs spécialistes, des recensions des ouvrages les plus récents. Bref, par la diversité de ses rubriques, Historiens & Géographes est une revue fort utile, non seulement pour les enseignants, mais pour tous ceux qui veulent enrichir leur culture historique et géographique. Vous pouvez la retrouver à la bibliothèque Georges Lefebvre.
Historiens & Géographes n’est pas le seul canal de diffusion de l’APGH. Celle-ci a également un site internet sur lequel vous pourrez trouver des vidéos pédagogiques (« fenêtres sur cours »), des entretiens et des recensions d’ouvrages, des informations sur l’actualité éducative, scientifique et culturelle en histoire et en géographie. Par ailleurs, elle participe à la publication de manuels de concours en collaboration avec les éditions Bréal.
Par le biais de ses diverses régionales, l’APHG organise également des « cafés virtuels ». La pandémie nous a tous contraint à poursuivre nos activités autrement, et l’APHG n’a pas fait exception à la règle. Il s’agit donc de se réunir virtuellement pour écouter des historiens, des géographes, des chercheurs en sciences sociales, parler de leurs derniers travaux. Les rencontres sont désormais quasi quotidiennes et certaines peuvent très bien concerner votre sujet de doctorat. Pour vous donner une idée de la diversité des sujets traités, voici le programme de février. Si une rencontre vous intéresse, n’hésitez pas à vous inscrire !
Il est en outre important de préciser que l’APHG n’est pas une tour d’ivoire. Elle participe tous les ans au Festival international de géographie et aux Rendez-Vous de l’histoire de Blois. Elle travaille étroitement avec d’autres associations, comme Historiens et Historiennes du Contemporain (H2C) ou l’Association Française pour l’Histoire des Mondes du Travail (AFHMT), des institutions comme la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, ou encore des éditeurs comme les Arènes ou le magazine de vulgarisation L’Histoire. D’ailleurs, avec ces deux derniers acteurs, elle participe à la réalisation d’une série de vidéos conçues à partir des cartes de l’Atlas historique mondial et de l’Atlas historique de la France de Christian Grataloup.
Enfin, les représentants de l’association interviennent dans l’arène médiatique pour défendre et promouvoir une vision exigeante, rigoureuse et exacte de l’histoire. Cette cause est cruciale à l’heure où l’histoire est manipulée, voire falsifiée, à des fins politiques.
Il n’est pas possible d’être exhaustif dans ce billet de blog. Si vous voulez en savoir plus, n’hésitez pas à consulter le site de l’association. Elle est d’ailleurs très présente sur les réseaux sociaux : Twitter, Facebook et Instagram !
A propos de l’auteur
Samy Bounoua est agrégé d’histoire et doctorant contractuel en histoire environnementale à l’université de Lille depuis octobre 2021. Sa thèse porte sur les résistances aux pollutions au temps de la première industrialisation, dans le Nord de la France et en Belgique francophone. Il travaille sous la direction du Pr. Philippe Darriulat (IRHiS, Sciences Po Lille).
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
tribune (22 février 2022). Retour d’expérience : l’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie. Regards sur l'IRHiS : le carnet des doctorant·e·s. Consulté le 9 décembre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/qhsv